TO DANCE WITH THE DEVIL
Mickaël Vis

Notes sur To Dance with the Devil

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"Pour ma part, dans un monde contemporain qui sans cesse juge tout et tous en 280 caractères, la seule attitude digne me semble être de m’y refuser et de chercher à comprendre. Si l’on ne peut que difficilement percer les motivations des individus, on peut chercher à établir les structures, les logiques au sein desquelles leurs actes s’inscrivent.

Comment dès lors pourrais-je connaître Catherine, Georges ou Sébastien que je n’ai jamais rencontrés ? Ils ne peuvent être, pour moi, que des personnages au sein d’une œuvre. Aussi autobiographique soit-il, un récit inscrit toujours les faits dans un dispositif.

[…]

Le dispositif mis en place par Mickael vise à organiser le chaos et à ordonner des souvenirs dans un travail de constitution de la mémoire.

Images de famille, lettres et documents administratifs sont des strates, des niveaux de sens, que le texte vient malaxer. Des signes s’ajoutent aux signes. Quant aux photos noir et blanc, évanescentes, qu’il a prises, je les vois comme des trous dans la mémoire, comme des blancs dans un discours, des points de suspension…

Ce que je peux donc tenter de comprendre ce sont les questions que me pose l’œuvre de Mickael : liberté et marginalité, société et morale.”