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Une conversation avec Daido Moriyama


Par un matin froid, dans une cour du Marais, Daido Moriyama apparaît. En jeans étroits, boots et caban bleu canard, le cheveu dru et la cigarette à la main, il a la prestance d’un rockeur. En ce mois de décembre, accompagné de son éditeur Akio Nagasawa et de son neveu Sohey Moriyama, responsable de la Daido Moriyama Photo Foundation, le maître japonais est à Paris pour lancer un nouveau livre, donner une conférence et organiser pour son public un atelier de sérigraphie en forme de performance. Rencontre dans les bureaux de sa galerie, Polka, avec un monstre sacré.


À lire Memories of a Dog, on se rend compte à quel point la mémoire, le souvenir, mais aussi la nostalgie que peut créer leur absence, sont importants pour vous. Photographier est-il un moyen de construire de la mémoire ?

Il y a une rencontre entre la mémoire de chacun, individuelle, avec la mémoire du monde, la mémoire collective.


Vous avez noté vous-même que des choses vues mais pas enregistrées peuvent réapparaître plus tard dans d’autres circonstances. Cette sensation de "déjà vu" vous l’utilisez dans votre œuvre avec des images qui se font écho à des années de distance. Donc, feuilleter l’un de vos livres est-ce plonger dans l’univers mental de Daido Moriyama ?

On ne rentre pas si facilement dans ma tête ! Je ne dirais pas non plus que ce soit le but immédiat de mes images. Cela ne va pas jusque là. Il s’agit d’une confrontation. Voir mes livres de photographie revient à voir des images de mes souvenirs et de mes pensées. L’important est la confrontation entre les souvenirs et les pensées de celui qui regarde et les miens. C’est là que se passe quelque chose. Je cherche à créer la rencontre du spectateur et de ma pensée. […]


Retrouvez l’intégralité de cet entretien dans mon livre Conversations.

French and English version available.


Autoportrait © Daido Moriyama, courtesy Polka Galerie

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